Relance du « 0 voiture » sur la route des Crêtes

Relance du « 0 voiture » sur la route des Crêtes

Le vice-président de la région Grand Est, chargé des mobilités durables, a relancé le sujet dans un article paru dans la presse régionale : « L’objectif est d’arriver à zéro voiture sur la route des crêtes. C’est un souhait des élus locaux. »

Or, ni les élus de la Bresse ni même aucun du département des Vosges n’ont été consultés. Il s’agit pourtant d’éviter la saisie du débat autour de la route des Crêtes, par des élus et des collectivités qui ne sont concernées que de façon indirecte : « La région Grand Est, si elle est compétente en matière de mobilité interurbaine, ne l’est pas en matière de route, c’est donc aux départements et aux communes concernées d’encadrer les déplacements sur cette route et ses accès » (Maryvonne Crouveizer, maire de La Bresse). Pour Jérôme Mathieu, premier adjoint et Vice-Président au Conseil départemental des Vosges : « La route des crêtes n’est pas qu’un produit touristique, elle dessert des exploitations, des riverains, et doit rester accessible au plus grand nombre. Qu’en est-il des personnes handicapées ou à mobilité réduite ? » Les élus bressauds ne souhaitent pas minimiser les préoccupations environnementales, mais éviter des visions trop clivantes de l’usage de la route des Crêtes, sans exclure certaines catégories d’usagers, pour que ce trésor naturel et paysager puisse continuer de profiter au plus grand nombre, dans les meilleures conditions.

De leur côté, les responsables de fermes auberges, actifs, représentants du monde agricole et élus des deux versants se sont réunis au col de la Schlucht à l’initiative de François Vannson, président du Conseil départemental, dont les représentants de l’AEDMV (Roger Deybach et Bruno Lecomte), l’association pour l’équilibre et le développement du massif vosgien.

À la FFMC 88, comme pour l’AEDMV, si la fermeture totale de la route des Crêtes nous semble peu réaliste, il existe un risque non négligeable de contraintes et limitations de circulation, et peut-être même la création d’un tourisme financier sous forme d’un péage qui exclurait les résidents. Jérôme Mathieu insiste sur la distinction entre les zones de « réensauvagement » et les zones de protection forte qui ne doivent pas ignorer l’activité économique.

À noter que l’expérience de la navette régulière pour se rendre au col de la Schlucht a montré ses limites : selon les calculs de Bruno Lecomte, il y a, en moyenne, 2.2 voyageurs par navette seulement, un bilan carbone peu favorable.

Côté alsacien, c’est la maire de Metzeral, Denise Buhl, qui veut remettre le problème dans ses proportions : « La route des Crêtes est une route de transit, une route économique entre l’Alsace et les Vosges. On n’imagine même pas une seconde fermer cette route qui est déjà impraticable six mois par an. »

Certes, l’objectif d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre est louable, mais il nous semble plus constructif d’aborder diverses pistes possibles avant de penser à tout interdire.

Côté motos, la FFMC 88 a proposé de créer un guide de différents itinéraires touristiques afin de ne pas surcharger la route des Crêtes durant les périodes estivales.

Une concertation sur ce sujet est prévue en 2024 avec la Région, la FFMC 88 sera présente.

1 Comment on “Relance du « 0 voiture » sur la route des Crêtes

  1. Bonjour
    Juste pour le fun amusez-vous à regarder les horaires de bus de Remiremont au Pied du Honneck.
    Il faut 3 bus, partir avant 9h du matin. Il y a 6h de trajet AR pour 1h30 sur place
    Un pur délire

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