Radicalisation de SOS Massif des Vosges : vers l’interdiction de rouler dans le massif
Compte rendu de la réunion publique organisée par l’association SOS Massif des Vosges
(apparentée à Alsace Nature)
À la date du vendredi 7 juillet 2023, sur demande de quelques habitants de Fouday, a eu lieu une réunion publique menée par SOS Massif des Vosges. Le sujet était le bruit insupportable des motos et des voitures sur le Massif, les habitants sont excédés par la violence routière, des pétitions circulent dans de nombreuses communes, comme à Urbeis où le maire est à bout.
Une longue présentation de l’association créée en septembre 2012 nous a été faite. L’adresse de leur site (instructif) : http://www.sos-massifdesvosges.fr/. Un habitant de Fouday et une autre personne de l’association ont animé la réunion.
Une fois la présentation terminée, le sujet principal de la soirée était donc le bruit des motos et des voitures, ainsi que le manque d’implication criant de l’Administration depuis toutes ces années : ce massif est trop fréquenté, on ne peut pas randonner sans être importuné par ce bruit incessant.
Diminuer drastiquement les véhicules thermiques sur le massif
L’association propose :
- de faire limiter les vitesses à 40 km/h sur les routes sommitales et à 60 km/h pour les routes d’accès ;
- que des dispositifs de mesures antibruits doivent être mis en place : il faut faire appliquer le Code de la route et verbaliser en masse ;
- que les chaussées soient modifiées pour casser la vitesse (ex. : route partagée avec priorité aux cyclistes) ;
- la fermeture de certaines routes aux motorisés ;
- d’interdire toutes manifestations de motorisés ;
- d’interdire les véhicules thermiques sur les chemins (sauf ayants droit) ;
- de faire cesser toute construction d’équipements de loisirs artificiels ;
- de diminuer les parkings et interdire les stationnements dans certaines zones pour faire diminuer la fréquentation ;
Elle trouve anormal que des sociétés puissent proposer des séances d’essais de voitures de sport bruyantes sur le massif, que des marques viennent faire quelques tours avec leurs bolides sans faire fermer les routes. Et estime, pour finir, que les anciennes voitures de collection polluantes sont trop présentes sur le massif.
Comme l’indiquait monsieur Humbert, cette réunion n’était pas contre les deux roues motorisées, bien au contraire, c’est ensemble que nous devons trouver des moyens de baisser les niveaux sonores des engins motorisés.
Il a quand même montré des panneaux ou était noté « Les motos au rancard », « Les motards au mitard », il a aussi martelé les vitesses excessives des motos en donnant comme exemple parmi d’autres, celle d’un motard allemand qui circulait à de très, très hautes vitesses. Il a ajouté que les accidents mortels de motards étaient fréquents et qu’il était temps pour eux d’envoyer un signal fort aux élus pour les obliger à bouger. Des actions et des mobilisations puissantes sont en réflexion.
Les opposants sommés de se taire
Quand enfin la parole a été donnée aux participants, nous avons pu vite constater leur manque d’ouverture flagrant et leur méconnaissance profonde du monde de la moto et de celui de la voiture, et leur hostilité dès qu’un motard prenait la parole : ça partait vite en pugilat de la part de quelques personnes dans la salle. Un vrai dialogue de sourds.
Quand le représentant de la FFMC 67 a pris la parole, il lui a été rétorqué que depuis que la FFMC faisait des relais Calmos sur le massif, aucune amélioration n’était visible, que cela ne servait à rien hormis de noyer le poisson. (Nous n’avons toujours pas compris ce qu’il voulait dire.)
Un intervenant (au moins 80 ans) a dit que lui était beaucoup plus gêné par le bruit de la tondeuse de son voisin ou des barbecues qui finissent à pas d’heure pendant tout l’été dans les locations autour de chez lui et que cette nuisance du barbecue était beaucoup plus longue qu’un véhicule qui passe de temps en temps.
Un représentant important de la région a eu bien du mal à s’expliquer et à argumenter contre les reproches qui lui étaient faits. Cela a été assez compliqué pour lui, il a fini par faire la remarque que cette réunion n’était pas très démocratique.
Bref, dès qu’un intervenant n’allait pas dans leur sens, il était agressé par d’autres.
Une situation explosive
Ma conclusion est que ces gens-là sont dangereux. Je comprends qu’ils puissent mettre en avant le niveau de bruit ambiant, tout le monde en est conscient, il n’y a pas que le massif qui est concerné. Mais c’est leur état d’esprit qui est inquiétant. Ils sont excédés et s’entourent d’habitants excédés, la température monte sérieusement.
Lucie Delaulle – Codever du Bas-Rhin
Je vais tous les ans en vacances dans les Alpes où la circulation est bien plus importante et là personne ne parle de fermer les routes aux engins motorisés.
Je suis vosgien et je déplore ce type de réaction.