Motards en Colère, mobilisés contre une décision du Conseil d’État très politique

Motards en Colère, mobilisés  contre une décision du Conseil d’État très politique

Convaincue de l’inefficacité d’un contrôle technique (CT) pour réduire l’accidentalité des deux-roues motorisés (2RM), la FFMC s’indigne d’une décision du Conseil d’État qui vise à forcer le gouvernement à introduire cette mesure.

Le CT n’aura aucun effet sur l’accidentalité des 2RM

Des mesures alternatives(1) au contrôle technique, permises par la directive européenne 2014/45, ont été proposées par le gouvernement en collaboration avec les fédérations d’usagers de 2RM, et notifiées à la Commission européenne fin 2021. Cette possibilité avait été longuement débattue et adoptée au Parlement européen où les motards avaient joué le jeu de la démocratie, des alternatives qui seraient d’une plus grande efficacité qu’un contrôle technique, non seulement sur la sécurité des 2RM, mais aussi sur leurs performances environnementales.

Pour la FFMC, le Conseil d’État, saisi par des associations pseudo-écologistes anti-moto, est sorti de son rôle en jugeant inefficaces ces mesures malgré une baisse de 19 % de la mortalité des usagers de deux-roues motorisés depuis 10 ans. Ce sont le gouvernement et le Parlement qui écrivent les lois, pas le Conseil d’État qui a pris ici une décision politique. Cela contribue à miner la confiance des citoyens dans les institutions de la République.

Voitures et pas motos ?

Lorsque le contrôle technique a été mis en place pour les voitures dans les années 90, 17 % des accidents étaient liés à un problème technique sur le véhicule. On peut donc légitimement penser que c’était utile.

Pour les motos, les études les plus récentes et détaillées (étude MAIDS, chiffres des assureurs, étude Saferider…) montrent que moins de 0,5 % des accidents de 2RM sont liés à un problème sur le véhicule. Cela ne servirait donc vraiment à rien sinon à satisfaire le lobby du contrôle technique, qui a abondamment fourni la Commission européenne en études orientées.

Rappelons aussi que la formation et l’examen au permis moto comprennent un volet « vérifications techniques » bien plus poussé qu’au permis voiture, que ces vérifications sont facilitées par l’accessibilité aisée à tous les organes de sécurité sur une moto, et que les motards sont bien plus sensibilisés à l’état de leur véhicule, comme cela est attesté par leur accidentologie. Quitte à dépenser 70 euros tous les deux ans (le prix d’une bonne paire de gants qui protège vraiment, elle), nous préférons que ce soit pour quelque chose d’utile.

En conséquence, la FFMC appelle les motards à manifester leur colère le weekend des 26 et 27 novembre 2022.

Des informations plus précises (dossier de presse, lieux de rassemblement) seront communiquées ultérieurement.

Le Bureau National de la FFMC

 

 

(1)Les « mesures alternatives » notifiées par le gouvernement sont :

  • encourager le port d’équipements de protection, gants, airbag… (fait),
  • expérimentation des radars de bruit (en cours),
  • prime à la conversion des 2RM (à faire),
  • communication sur les angles morts des poids lourds – qui bénéficie à tous les deux-roues, motorisés ou pas (déjà fait),
  • évolution du permis B pour prise en compte des 2RM (déjà fait),
  • priorité aux 2RM dans les PDASR (déjà fait).

Deux mesures « complémentaires » portées par la FFMC :

  • nécessité de porter un équipement adapté complet lors du permis (déjà fait),
  • autoriser l’e85 aux 2RM (à faire).

2 Comments on “Motards en Colère, mobilisés contre une décision du Conseil d’État très politique

    • Bonjour Olivier,

      Le rendez-vous est à 13 h 30 sur le parking du cimetière (en face du garage Renault) comme d’habitude, départ à 14 h.

      À samedi !

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