Manif à Paris : une belle expérience !

Manif à Paris : une belle expérience !

« Si on n’avait pas été deux je n’aurais pas fait la route : 6-7 °C à l’aller sous la pluie et une espèce de brouillard, et entre 5 et 7° maxi au retour le dimanche matin sous la pluie, toujours. C’est surtout Michel qui avait 65 km de plus à faire à l’aller comme au retour et s’est fait particulièrement rincer au sud de Nancy. » (Serge, coordinateur de la FFMC 54-55)

C’est vrai qu’il fallait être bien motivé ce samedi 4 février pour rejoindre la manifestation parisienne contre le contrôle technique alors que, encore quelques jours avant, la météo annonçait un temps sec. Mais qu’à cela ne tienne, Michel, notre valeureux coordinateur des Vosges, est bien connu pour être un motard « tout temps » et que son engagement à défendre les droits des motards est, du haut de ses 70 printemps, sans faille.

13 h 45, porte-Dauphine, déjà 500 à 600 motos sont posées le long de l’avenue Foch et un flot incessant de motards les rejoignent jusqu’à remplir toute une voie de l’avenue, stationnés à 3 ou 4 de front jusqu’à l’Arc de Triomphe.

Le discours de Jean-Marc Belotti, coordinateur de la FFMC PPC (Paris Petite couronne) perché sur le toit de son camion, rappelle à tous la raison de ce rassemblement :

« Non au contrôle technique ! »

rajoutant au passage le conflit d’intérêts des trois associations à l’origine de la décision absurde du Conseil d’État. Beaucoup d’antennes autres que parisiennes sont présentes, et il en profite pour remercier plus particulièrement Léopold, coordinateur de la FFMC 47 pour avoir fait le plus long déplacement (Agen, 650 km) en lui laissant le micro quelques instants.

Michel n’est pas en reste : avec son inscription « FFMC 88 » collée la veille au dos de sa veste, plusieurs adhérents de la FFMC PPC sont venus le saluer et le féliciter pour avoir eu le courage de venir ; oubliée la météo du matin, les cœurs sont réchauffés !

Le premier arrêt se fait sur le périphérique nord, le cortège est impressionnant : sur 500 m de long au moins, des rangées de 6 à 8 motos de front débouchent du tunnel. Après une dizaine de minutes de roulage, la sortie a été quelque peu difficile, la route étroite réduisant la largeur du convoi de moitié. Puis ce fut la visite « touristique » de Paris : Courcelles, Wagram, une halte devant le Moulin Rouge, puis l’Opéra donnant l’occasion d’admirer les magnifiques architectures… La consigne était, lors de chaque arrêt, de laisser libres les passages pour les piétons qui profitaient en masse de cette possibilité de traverser. Beaucoup ont filmé, photographié les manifestants casqués depuis le trottoir, des automobilistes roulaient en filmant avec leur portable, tout comme quelques cyclistes, sans arrêter de pédaler pour autant !

C’est à l’occasion d’un de ces arrêts que Serge a entamé une discussion avec une Italienne qui s’interrogeait sur la raison de ce mouvement impressionnant et il lui a expliqué à la fois le contrôle technique ridicule et le mauvais état des routes qui a fait passer la France de la première à la dix-huitième place dans le classement mondial. Hasard des rencontres, l’ami qui l’accompagnait est un journaliste, également motard, qui a décidé à brule-pourpoint de faire un article pour son journal.(1)

Avec 3 500 motos se déplaçant au pas dans les rues étroites de la capitale, le cortège était très étiré, il était impossible d’en voir les extrémités.

Michel a repéré plusieurs antennes FFMC : 27 (venus en masse), 28, 37, 41, 45, 47, 58, 60, 76 en plus de nos deux coordinateurs des antennes 88 et 54-55 (il y en avait probablement d’autres), sans compter les antennes de la banlieue, ainsi que plusieurs bikers de la FBF.

Après le passage sur la célèbre place de la Nation – départ privilégié de bien des manifestations à Paris – l’arrivée devant le bâtiment du Conseil d’État a été délicate : trop de motos, les forces de l’ordre ont dû dévier le convoi pour une arrivée depuis le Louvre. Sur la place du Palais Royal, l’organisateur Jean-Marc Belotti, resté sur le toit du camion durant tout le trajet, a de nouveau saisi le micro pour remercier les présents et motiver les troupes à ne pas se laisser manipuler par un gouvernement buté et à organiser d’autres manifestations régionales jusqu’à obtenir la suppression de l’idée même d’un contrôle technique moto.

Outre un service d’ordre impeccable, mené de main de maitre par Marie-Jo, il est évident que tous ces motards sont bien motivés, engagés et surtout très remontés ; nos deux coordinateurs sont revenus gonflés à bloc pour défendre nos droits et nos valeurs.

Fun fact : Serge et Michel ont été hébergés le samedi soir par Gilles, un ancien membre du BN chez qui ils ont rencontré également Yannick, tous deux ayant œuvré à la naissance de la mutuelle des motards (Serge en est d’ailleurs également un des membres fondateurs) et de Motomag ; la soirée a été émaillée d’un tas d’anecdotes sur le mouvement, Michel était ravi de découvrir cette partie historique du mouvement FFMC !

(1) La ou le premier qui nous trouve l’article sur le journal italien dont nous ne connaissons pas le titre aura droit à un cadeau et une citation dans nos lignes !

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