Contrôle technique : les bons chiffres

Contrôle technique : les bons chiffres

Utiliser les bons chiffres quand on parle de
Contrôle technique moto, c’est essentiel !

Quelques chiffres éclairants de la part du spécialiste de l’assurance moto au sujet du contrôle technique et de l’état des véhicules.

Il y a tellement mieux à faire que cette mesure bureaucratique, inutile et déconnectée des réalités de terrain. Le CT est emblématique de ce que les Français rejettent dans la politique et qui mine la confiance dans les institutions de la république…

État des véhicules avant accident

Sur la période 2016-2020 et plus de 18 000 sinistres étudiés à la Mutuelle des Motards (source rapport d’expertise AMDM) :

– 97,67 % étaient en état normal ou bon,
– 0,4 % des motos ont été identifiées comme « dangereuses », principalement pour des raisons de pneumatiques.

Moins de 2.5 % des motos observées après un sinistre ont fait l’objet d’une remarque par nos experts.

Kilométrage annuel moyen

Le kilométrage moyen  parcouru à moto est bien plus faible que celui réalisé en voiture. Selon la dernière enquête « Parc Auto » publiée chaque année par Kantar TNS (étude de référence utilisée par l’ONISR), les 2RM réalisaient en 2019 moins de 4 200 km (soit 3 fois moins de kilomètres que les automobiles).

En voiture, le kilométrage moyen s’établit au-dessus de 10 000 km : 17 000 km selon l’argus, 12 000 km selon l’étude « Parc Auto » de Kantar. À noter que 42 % des ménages utilisent leur voiture tous les jours, alors que c’est 16.6 % pour les utilisateurs de deux-roues (étude SOeS).

Sur une même périodicité de contrôle technique, une moto « s’usera » 2 à 3 fois moins qu’une automobile compte tenu de son kilométrage annuel moyen.

Accidentologie et responsabilité à la Mutuelle des Motards

Sur une période de 11 ans, la Mutuelle des Motards a enregistré 99 063 sinistres (sinistres 2RM avec tiers). Dans ce volume, elle identifie :

– RC Moto/Cyclo à 0 → 65 146 dossiers, soit 65,7 % ;
– RC Moto/Cyclo à 50 → 4 450 dossiers, soit 4,5 % ;
– RC Moto/Cyclo à 100 → 29 183 dossiers, soit 29,4 %.

En 11 ans et presque 100 000 sinistres impliquant un tiers, dans 65,7 % des cas le motard n’est aucunement responsable.

Sinistralité annoncée comme « alarmante » des conducteurs de 2RM

L’un des objectifs du CT est de réduire le taux de mortalité des motocyclistes considérés comme « usagers de la route vulnérables ».

Entre 2010 et 2020, le taux de mortalité 2RM a baissé de 32 % chez les motards et de 60 % chez les cyclomotoristes. Sur la même période, le parc a évolué de 3,8 millions à plus de 4,52 millions à fin 2019 (Source étude Fichier Véhicules Assurés / AGIRA).

En 10 ans (2010 et 2020), la mortalité des 2RM a baissé de 32 % pour les motards et de 60 % pour les cyclos alors que le parc roulant a progressé de quasiment 20 % sur la même période (automobiles : seulement + 3 %).

Une meilleure vigilance des motards vis-à-vis de l’entretien

Malgré plusieurs tentatives, orientées souvent par les lobbies, aucune étude scientifique neutre n’a été engagée pour affirmer que l’état du parc roulant est suffisamment alarmant pour justifier un tel processus de contrôle.

L’attachement passionnel du motard à son deux-roues est une réalité. Les motards sont conscients du risque supplémentaire pris au guidon et prennent donc les devants pour limiter ces risques en entretenant régulièrement leur machine.

À moto, tout est plus accessible, visible. Une fuite, un pneu usé, des plaquettes usées : tout est vérifiable plus rapidement que sur une voiture. Deux populations de motards cohabitent : les « commuteurs » qui utilisent leur 2RM pour aller travailler et qui font confiance aux professionnels pour leur entretien, et les « passionnés » qui ont une connaissance dans la mécanique plus accrue, et une vigilance de tous les instants.

Une fuite, un pneu en fin de vie, des plaquettes usées, tout est visible ou accessible sans démontage sur un deux-roues. Les motards sont plus prompts à « corriger » tout écart d’entretien.

Meilleure formation à l’entretien des véhicules

La formation moto est appréhendée d’une manière différente. L’épreuve théorique moto ajoute à la formation pratique au guidon un grand volet dédié à la prévention, l’équipement, mais aussi l’entretien des véhicules et contient plus de 60 questions. Contrairement à l’automobile, l’entretien du véhicule fait partie intégrante de la formation des motards (vérification de la tension de chaine, éclairage, freins, feux, réglage de l’amortisseur…)

En voiture, il vous est demandé de savoir nettoyer votre plaque d’immatriculation, remplir le liquide de lave-glace et bien sûr contrôler l’état des pneumatiques ou des feux, c’est tout de même beaucoup plus sommaire.

À moto, on demande aux candidats au permis de savoir contrôler les plaquettes, une tension de chaine, etc., on est loin de demander tout cela aux futurs automobilistes.

Conclusions générales

► La cause technique ou le défaut d’entretien dans les accidents 2RM restent infimes.

► Un contrôle technique 2RM n’aurait pour finalité que de sanctionner l’usage de pièces non d’origine (qui n’ont aucun lien de causalité avéré sur l’accidentalité).

► La vulnérabilité des motards reste la première cause de leur mortalité et un contrôle technique n’y changerait rien.

► De par son kilométrage annuel moyen parcouru, un deux-roues motorisé s’use bien moins vite qu’une automobile.

Source : AMDM (Assurance Mutuelle Des Motards) – Contrôle Technique 2RM – Position Paper et Argumentaire – Mars 2021 – Direction Générale.

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