Rencontre au cœur du massif

Rencontre au cœur du massif

Élus et associations s’investissent dans le massif vosgien.

Après 40 jours de confinement, alors que le fond sonore de l’activité humaine avait laissé place au quasi-silence et que le chant des oiseaux était de nouveau perceptible, il a fallu, bon gré mal gré, réapprendre à vivre avec le bruit de nos voisins. Le retour à la normale a été rude.

Pendant que les antennes FFMC du Territoire de Belfort et des Vosges montaient au créneau – ou plutôt sur les cols vosgiens –, sonomètre à l’appui, afin de sensibiliser les motards au respect de l’autre au niveau des pots d’échappement, l’association SOS Massif des Vosges en profitait pour organiser un piquenique protestataire le même jour et déposer une plainte côté alsacien, principalement contre la pollution sonore des motos.

C’est pourquoi Stéphane Schellenberger, député du Haut-Rhin, a invité les responsables de la FFMC 88 et de l’Association des Fermes Auberges du Massif Vosgien le 4 aout dernier à Cernay pour avoir un autre « son de cloche ». Ce fut l’occasion pour l’antenne des Vosges d’expliciter la règlementation et le mode de calcul du niveau sonore des motos. À noter que, bien que cette réunion se soit tenue en semaine, il est passé une bonne centaine de motos dont 2 ou 3 faisaient un bruit excessif. Le coordinateur a rappelé la position de la Fédération : en aucun cas elle ne cautionne les comportements irrespectueux, notamment en matière de bruit.

Un point a fait consensus auprès de tous les participants : la limitation de la vitesse n’a pas vraiment de sens pour lutter contre les nuisances sonores. Par ailleurs, alors que la très grande majorité des motos respecte la règlementation, c’est-à-dire que le nombre de décibels mesuré en sortie de pot correspond au nombre inscrit sur la carte grise, il faut bien constater que la réverbération du bruit en montagne est un facteur aggravant, de même que les balades en groupe.

C’est pourquoi il est prévu d’organiser des tests grandeur nature pour mesurer le « niveau d’acceptabilité » pour les résidents avec le passage de différentes motos devant un groupe témoin. Il est également envisagé d’implanter des panneaux pédagogiques pour informer d’un éventuel excès de bruit même si la règlementation est respectée. Le député et les coordinateurs de la FFMC 88 ont prévu de se recontacter en fin d’année pour lancer ces tests dès le début de 2021.

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