Non, le vélo n’est pas la solution en période de déconfinement

Avec une reprise d’activité à partir du 11 mai, nous serons probablement nombreux à nous déplacer à nouveau. Alors que la distance physique est essentielle pour éviter la transmission du virus, dans les transports en commun la promiscuité pose un sérieux problème.

C’est pourquoi plusieurs grandes villes (Dijon, Montpellier, Paris…) profitent d’un trafic automobile très réduit actuellement pour donner de la place aux vélos en aménageant des pistes cyclables provisoires, notamment en réservant sur des grands axes une voie pour les vélos. Mais est-ce une si bonne idée ?

En courant, en marchant ou en faisant du vélo, on crée un « slipstream », c’est à dire un flux d’air qui permet, lors des courses cyclistes notamment, de créer un appel d’air facilitant l’effort de la personne derrière soi. Mais en période de pandémie de Covid, ce flux d’air peut être dangereux en raison de la dispersion des gouttelettes émises par la personne devant vous, comme le démontre ce graphique :

En l’absence de vent de face, de vent arrière et de vent de travers :

  • pour une marche rapide à 4 km/h, cette distance est d’environ 5 m ;
  • pour courir à 14,4 km/h ou faire du vélo tranquille, cette distance est d’environ 10 m ;
  • pour faire du vélo de manière sportive, cette distance est d’environ 40 m.

Quand on voit les troupeaux de joggers sur les quais de Seine ou ailleurs, groupes où se mélangent amateurs et sportifs courant à des allures tout autant différenciées, est-ce raisonnable de penser que les cyclistes respecteront une quelconque consigne de distance ?

Alors non, le vélo n’est pas la solution à tous les problèmes de circulation. Certains rétorqueront avec raison que, sur le plan sanitaire, la voiture est préférable. Mais il est à craindre que les embouteillages dans les grandes villes, dès le 11 mai, entraineront une catastrophe écologique qui s’ajoutera à la catastrophe sanitaire.

La solution ? Le deux-roues motorisé !

Oublié, voire ignoré des plans d’aménagement urbain, ce sera pourtant la meilleure façon de se déplacer en toute sécurité dans les prochaines semaines ou prochains mois : casque et gants obligatoires, distance physique naturelle, c’est le moyen de transport idéal en ces temps exceptionnels.

Alors, sortez vos motos ou cyclomoteurs, que ce soit pour aller travailler ou transporter les soignants et autres professionnels indispensables, faire vos courses, aider les personnes les plus en difficulté ou isolées !

1 Comment on “Non, le vélo n’est pas la solution en période de déconfinement

  1. C’est clair sûr que la moto est le moyen de transport le plus adapté ! Ca ne disqualifie pas totalement le vélo non plus.
    Et puis on ne peut pas tout livrer à moto. Il faudra un peu de tout sans doute, ce qu’explique bien (mais c’est un peu long) la FEMA dans son dernier papier sur les transports « post confinement » :
    https://ffmc.asso.fr/le-deux-roues-motorise-une

    PS : ‘troupeaux de joggers », c’est pas très sympa pour les joggers, je fais de la moto mais je cours aussi 🙂
    ça serait intéressant d’évaluer la trainée avec ou sans masque, et sous casque…

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