Communiqué de Presse – Colère du 88 – 01/02/18
Il n’aura échappé à personne que la colère est portée en ce moment comme étendard de revendications souvent légitimes, parfois hasardeuses, quelquefois absurdes.
À la FFMC, la colère cela fait partie de nos gènes, et même de notre identité puisque c’est la signification de la dernière lettre de notre sigle.
Car en colère nous avons été, et malheureusement en colère nous sommes encore et toujours.
- en colère nous sommes quand les municipalités installent des ralentisseurs qui ne respectent pas les normes et qui sont dangereux pour les motos (voir nos opérations « casque d’âne » relayées par Moto Magazine) ;
- en colère nous sommes quand, pour réparer des routes à moindres frais, on les arrose de goudron liquide et de gravillons extrêmement dangereux pour nous ;
- en colère nous sommes quand on apprend la mort d’un motard, tué par une glissière « de sécurité », glissière de la mort plutôt quand elle n’est pas doublée d’un deuxième rang ;
- en colère toujours quand les pouvoirs publics choisissent la manière forte pour imposer des équipements de sécurité à moto. Bien sûr que nous sommes pour la promotion du port de ces équipements. Mais baisser la TVA sur ceux-ci serait certainement plus incitatif à leur port généralisé ;
- en colère toujours quand le réseau routier le plus sûr (les autoroutes) voit son prix de péage augmenter, le rendant de plus en plus dissuasif, alors qu’il y peu une ministre l’avait fait geler du fait de la rentabilité insolente de ce secteur public confié à des intérêts privés ;
- et en colère, en grosse colère même nous sommes, quand, au prétexte d’économiser des vies, ce que bien sûr nous souhaitons aussi ardemment, le Premier ministre choisit d’abaisser les limites de vitesse sur le réseau secondaire au mépris de toute réalité de terrain.
Car c’est nous prendre pour des demeurés que de tenter de nous faire croire que 200 vies peuvent être épargnées par cette mesure. Cela voudrait dire que 200 morts l’ont été sur les routes secondaires alors qu’ils roulaient entre 80 et 90 km/h… ben voyons…
Nous savons tous et toutes que les accidents sont multifactoriels et que la vitesse, si elle est un phénomène aggravant en cas d’impact, n’en est une cause que lorsqu’elle est bien supérieure aux limites actuelles, jusqu’à en être très excessive.
Alors oui, changeons les comportements. Oui, éduquons nos jeunes et nos élus, afin que les uns apprennent les dangers de la route et que les autres apprennent ce que prendre des responsabilités signifie.
Peut-être alors aurons-nous la chance de voir notre C se transformer définitivement du C de la Colère en C du Citoyen…
Mais ce n’est pas demain la veille. En attendant, la FFMC 88 affirme haut et fort sa détermination totale pour que cesse cette politique de Sécurité Rentière, politique facile pour rançonner les usagers les plus raisonnables au prétexte d’une sécurité mal comprise.
C’est pourquoi, en association avec 40 Millions d’Automobilistes, nous allons multiplier les actions afin de faire revenir les pouvoirs publics à une politique ambitieuse mais réaliste, efficace mais concertée de la sécurité qui nous est tous si chère.
Pour le Bureau de la FFMC 88,
Le coordinateur Jean-Luc DUBOIS
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